Revenir à soi, quelquefois, dans le tourbillon des esprits croisés; comme on dit des ligaments croisés, ceux qui nous font plier la jambe. Revenir à soi... ne pas plier !
Paris s'enivrait de signes aléatoires
j'étais là, il y a longtemps,
ou dans un autre présent
ne sachant plus mesurer le temps, le bruit, le froissement des feuilles
le sable se dérobait sous les pieds
ne révèlait pas de chemins neufs, de cavités secrètes
mais des duretés de basalte qui prenaient toute la place
et brillaient comme des miroirs
Tout ce qui fait taire les chuchotis de complaisance
contient l'essence des arbres morts
qu'un printemps verra toutefois renaitre, comme il se doit
les lames de fond tranchent des noeuds sans histoire aucune
et laissent filer aux nuages le verbe haut des incertitudes
les mots bouclent vers l'intérieur du crâne
envers de cheveux, envers de fourrures,
envers de villes lascives,
envers et contre tout ce qui dérobe la légèreté souveraine des instants
il n'y a rien d'autre qu'un peu de vapeur qui fait son chemin
mais
je n'ai pas dit mon dernier mot